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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 09:31
POLITIQUE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

Franchises médicales 

Selon une étude de l'IRDES, 14% des Français ont renoncé à se soigner pour des raisons financières, parfois définitivement. Les autres font, pour beaucoup, déjà l'impasse sur les soins dentaires et les frais d'optique.


(flickr- William Hamon- cc)
(flickr- William Hamon- cc)
Au moment où les associations font monter la fronde contre les franchises médicales, l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) publie une étude sur la santé des Français en 2006 où on apprend que les plus pauvres sont en moins bonne santé que les plus aisés et que, s'ils ne bénéficient pas de la Couverture médicale universelle, ils sont moins bien soignés. Les plus touchés sont les individus classés dans la catégorie « ouvriers qualifiés », 1,22 fois plus malades que les autres à âge et sexe comparable. Rien de bien surprenant jusqu'ici. Mais l'IRDES révèle également que 14% des Français renoncent carrément à se soigner par manque de moyens. Les franchises médicales ne devraient rien arranger...

La France qui se lève tôt a mal aux dents
Parmi eux, 22% ont définitivement renoncé à tout soin, faute d'argent. Mais plus généralement, c'est sur les soins dentaires que les moins aisés font l'impasse (à 63%) ainsi que sur les lunettes (25%). En clôture de la «polémique ridicule» sur le déremboursement des frais d'optique, Roselyne Bachelot avait donc raison lorsqu'elle a fait valoir qu'ils étaient, de toute façon, pris en charge par les mutuelles et seulement «de façon très, très marginale par l'assurance maladie». Alors même, fait remarquer l'IRDES, que les problèmes de vue concernent 60% des Français : si ce n'est pas le plus grave des maux dont ils souffrent, c'est en tout cas le plus répandu.

Mardi 15 avril, à l'Assemblée, la ministre de la Santé a assuré qu'une réflexion avait été lancée pour «renforcer la prise en charge solidaire des dépenses d'optique qui peuvent grever le budget de nos concitoyens les plus modestes». Il serait temps d'y réfléchir, en effet. De fait, constate l'étude de l'IRDES, «l'absence de couverture par une complémentaire maladie est le principal facteur lié au renoncement». Car il y a bien plus mal loti que les bénéficiaires de la CMU. 32% de ceux qui renoncent aux soins sont des gens à faibles revenus qui n'ont pas les moyens d'avoir une mutuelle : «les ménages d'employés de commerce, d'employés administratifs et d'ouvriers non qualifiés», bref des gens qui travaillent. Ce sont eux, les premières victimes des franchises.
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