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16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 14:07
(extraits) Hubert Védrine en 2006.


 

 

Première question à Hubert Védrine : que pense-t-il des sifflements qui ont interrompu la rencontre France-Tunisie de mardi soir au Stade de France et des mesures que propose le gouvernement ? «On accorde une importance démesurée à tout cela, les supporters sportifs sont ce qu'ils sont, ils ont l'habitude de se siffler, de siffler les hymnes», répond l'ancien ministre.

Le 11-Septembre était à Wall-Street, la crise financière aussi. Coïncidence ? «Non, cela n'a aucun rapport», répond Hubert Védrine». Pour autant, «le moment pendant le quel les USA ont été le seul pôle» de puissance au monde «est terminé». Pour autant, ils resteront «une hyperpuissance. Mais nous sommes dans un monde multipolaire». Cela étant, c'est «tout l'Occident qui est confronté à la monté ou à la remontée des puissances secondaires», Brésil, Chine, Inde...

Quelles seront les conséquences de la crise sur ce monde redevenu mutlipolaire ? «L'évolution va s'accélérer vers un monde plus multipolaire, la stagnation économique qui va suivre va frapper inégalement les pays, mais tout dépendra de la manière dont l'Occident va réagir et des nouvelles règles qu'on va réussir ou non à fixer», explique Hubert Védrine.

Est-ce le retour des nations et du nationalisme ? «Il n'y a qu'en Occident qu'on croyait que les nationalismes avaient disparu. La dimension patriotique, identitaire, voire nationaliste», n'a jamais disparu, estime l'ancien ministre des Affaires étrangères, pour qui «on va sortir d'une vision manichéenne» du protectionnisme «après 20 ans de libéralisme».

Faut-il repenser le capitalisme ? «Oui, bien entendu. on aurait dû, durant ces années où la dérégulation l'a emporté, écouter les régulateurs» qui avertissaient de se méfier. «C'est la bataille à venir, une fois que les pompiers seront intervenus», de tout faire pour «sauver le capitalisme en le réglementant».

Comment la France, présidente de l'Europe, se sort-elle de cette crise ? Plutôt bien, estime Hubert Védrine, pour qui «l'opposition entre mesures nationales et européennes» qui était de mise au début de la crise «était une position idiote». Autre satisfecit, accordé cette fois à Nicolas Sarkozy : «un pays important comme la France et un président énergique» ont aidé l'Europe en étant à sa tête lors de cette crise, explique-t-il.

Quant au couple franco-allemand, il devient «utilitaire» depuis «Mitterrand-Kohl», donc «les réactions sont différentes, les intérêts ne sont plus toujours les mêmes», même si «il faut deux ou trois réunions pour s'ajuster et finalement, cela fonctionne».

Hubert Védrine aurait-il voté le plan de sauvetage sur lequel le PS s'est abstenu ? «Oui, car c'était un plan utile». Et que pense-t-il du PS et de son Congrès ? «Je pense qu'une majorité solide peut s'organiser autour de Bertrand Delanoë avec les soutiens utiles de Martine Aubry et Laurent Fabius».

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