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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 19:33

Sarkozy et la République : vive la schizophrénie !

Nicolas Sarkozy serait-il devenu schizophrène ? La question se pose après son dernier discours de Périgueux où il vante la République. Où est donc passé le Sarkozy de la discrimination positive ? Chut, ne le dites pas, mais il est encore là.

repris par André Baup Mairie d'Albi 16, rue de l'Hôtel de Ville 81023 Albi cedex 9. andre.baup@free.fr

 

 

Nicolas Sarkozy a remis ça. Il s'est à nouveau pris pour un grand défenseur de la République. C'était hier, lors d'un discours à Périgueux. Plus républicain que lui, tu meurs. Enfin c'est ce que lui, et ses conseillers, veulent essayer de faire croire.

L'entreprise ne date pas d'hier. Elle commence le 9 mai dernier exactement, lors du discours que Nicolas Sarkozy a tenu à Nîmes. Elle continue sur le même registre le 22 juin à Agen et le 3 septembre à Marseille. Les Phocéens ont eu la surprise d'entendre dans la bouche du ministre de l'Intérieur que « sans elle (la République) vous aurez le communautarisme, la loi des tribus, chacun renvoyé à ses origines ethniques, à sa religion ». C'est pourtant le même Nicolas Sarkozy qui s'était fait le chantre de la discrimination positive et des préfets musulmans.

Hier à Périgueux, le président de l'UMP a fait appel aux grands noms de l'histoire française, comme pour tenter de donner une légitimité à ses nouveaux habits de Marianne : « La République fraternelle c'est celle d'Eugène Leroy et des croquants, celle de Mirabeau et des droits de l'homme, celle de Victor Hugo et des « Misérables », celle de Jules Ferry et des instituteurs, celle de Jaurès et des dreyfusards, celle du Général De
Gaulle et des Français libres. »

Le modèle social français, que Nicolas Sarkozy s'est évertué à enfoncer à maintes reprises, s'en trouve aujourd'hui réhabilité à ses yeux : « Il y a bien une exception française à laquelle il est légitime que nous soyons attachés(…). Cette exception tient en trois mots : la Nation, la République, l'Etat. » Mieux, il déclare que « L'Etat s'abîme dans l'impuissance, la nation dans la repentance, la République dans le communautarisme, les discriminations, le chômage et la pauvreté. »

Les lieutenants tiennent un autre discours
Pourtant, Nicolas Sarkozy réussit l'exploit de se contredire dans le même discours quand il rappelle, quelques minutes après, son attachement à la discrimination positive qu'il oppose à la « discrimination négative ». Seul changement, il ne définit plus sa discrimination positive en fonction de l'origine, mais veut l'appliquer plus largement : « Je ne veux pas faire une
discrimination positive sur des critères ethniques qui serait la négation de la République. Mais je veux que sur la base de critères économiques, sociaux, éducatifs, on mette tous les moyens nécessaires pour combler des écarts qui sont devenus insupportables et qui mettent en péril la cohésion nationale. » Problème : ses lieutenants tiennent un autre discours. Roselyne Bachelot déclarait le 30 avril 2006 à l'assemblée générale du Conseil représentatif des associations noires (CRAN) que « la discrimination positive est au coeur de l'engagement de Nicolas Sarkozy ».

Ce virage sémantique du candidat annoncé de l'UMP à la présidentielle peut surprendre. Pour comprendre, il faut voir du côté d'Henri Guaino. Ce proche de Philippe Seguin a rejoint Emmanuelle Mignon, jugée peut-être trop libérale, pour la préparation des discours de Nicolas


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