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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 16:09

 

Pour le quotidien des néoconservateurs de New York, pas de doute, Sarkozy est des leurs. Et il mérite les honneurs de la Maison-Blanche.

 

La guerre fait rage en Irak, en Afghanistan, au Soudan, mais aussi sur les rives plus chics de la Seine. Un vieux gaulliste fatigué se prépare au départ. Une jeune et jolie socialiste est offerte au peuple. Les Français accueillent tout cela en se rendant aux urnes plus massivement que jamais. Il n’en est quasiment pas un qui n’ait pas voté. Et qui les Français élisent-ils ? George W. Bush lui-même, parfaitement.


Bon, c’est un peu exagéré, sans doute. Mais l’élection de Nicolas Sarkozy s’inscrit bien dans la disparition progressive de cette “vieille Europe” jadis raillée par Donald Rumsfeld, cette Europe dans laquelle le président Chirac s’entendait avec le chancelier Schröder afin de contrebalancer l’atlantisme de Tony Blair. Nicolas Sarkozy, lui, va rejoindre la nouvelle chancelière allemande, Angela Merkel, et le probable successeur de Blair, Gordon Brown, dans le chœur des dirigeants européens qui tiennent à entretenir des rapports étroits avec Washington. Alors, messieurs les démocrates au petit doigt en l’air, grands admirateurs de l’ONU, qui décriiez la mise à distance de l’Europe par Bush, comment comptez-vous expliquer ce revirement de situation ?


Nicolas Sarkozy représente, selon son propre mot, une “rupture” avec le gaullisme tel que le pratiquait Jacques Chirac. Le nouveau président adopte une position, en matière ­d’affaires étrangères, qui non seulement n’est pas antiaméricaine, mais que certains jugent même proaméricaine. Sa conception des relations avec Israël et le monde arabe rappelle celle des socialistes français de la IVe République, pour qui la plupart des menaces planant sur la France venaient des pays arabes, l’Etat hébreu étant considéré comme un allié.


Lors de sa visite aux Etats-Unis, en septembre dernier, Nicolas Sarkozy a rencontré George Bush, mais il a aussi sollicité un entretien privé avec les grands représentants de la communauté juive américaine. C’était une rupture avec la diabolisation traditionnelle du “lobby juif américain” dont sont coutumières les élites politiques françaises. Idem de la cour assidue et couronnée de succès qu’a faite le candidat UMP aux Juifs de France, qui est l’une des histoires fortes et pourtant méconnues de cette élection. Pour la première fois, un président français va pouvoir dire qu’il doit sa victoire, pour une part, à une campagne organisée en sa faveur au sein de la communauté juive.


Quelle ironie ! Nicolas Sarkozy, un fils ­d’immigrés qui, comme l’a rappelé Jean-Marie Le Pen avant le premier tour, a ­“trois grands-parents étrangers”, était dépeint en “ennemi” des immigrés et en champion d’une identité nationale française plus ­intégrée. Pour tous ceux qui, comme moi, ont passé beaucoup de temps à essayer de faire comprendre Reagan aux Européens, Nicolas Sarkozy a encore énormément à apprendre sur l’économie de l’offre. Ce qui ne l’empêche pas de décrire la France comme une économie complaisante à l’excès, allergique au risque, paresseuse et improductive. Quoi qu’il en soit, son élection est indubitablement une bonne chose pour l’Amérique et pour tous ceux qui ont pris les armes pour défendre notre cause et celle de la liberté. Et un encouragement pour les républicains inquiets dans la perspective des élections américaines de 2008. Après avoir reçu ce week-end la reine Elisabeth II, George Bush est donc prié de briquer à nouveau les vitres donnant sur la roseraie de la Maison-Blanche pour donner un dîner officiel en l’honneur du nouveau président de la Ve République. Ce sera un raout qui nous mettra du baume au cœur à tous.

 

The New York Sun

publié par André BAUP, mairie d'ALBI.

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