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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 12:33

 image003.jpg   La gauche doit répondre République laïque et sociale

 

 

Le président de la République imagine que sa recette magique de 2007 est encore capable de lui faire gagner les élections en 2012. Il fait une erreur d’analyse de la situation du pays. Les Français mettent en cause le système qui associe les responsables politiques aux élites de la finance. Ils constatent que le président ne se dégage pas de l’emprise de ce système qui l’a porté au pouvoir. C’est la raison pour laquelle ils ne lui font plus confiance.

 

La tactique qui consiste à faire croire qu’il adopte la politique de l’extrême droite est dangereuse pour lui, qui perd un peu plus de crédibilité, pour la droite, qui s’éloigne ainsi des valeurs républicaines, et pour la France, qui risque de se perdre.

 

Il faut commencer par lire le message de Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l'innovation politique et professeur à Sciences Po. Il estime que la dégradation du climat politique renforce la menace qui pèse sur la droite (Le Monde, 2 août "La droite menacée d’un 'siphonnage' au profit de l'extrême droite").

(…) Conduit par Marine Le Pen, retenons cette hypothèse, le Front national jouera la carte de la "vraie droite", regardant l'UMP comme jadis le RPR regardait les centristes.

De ce point de vue, si les signaux envoyés par la droite en direction des électeurs du Front national peuvent se comprendre dès lors qu'il s'agit d'améliorer les transferts de voix dans les scrutins à deux tours, ils peuvent aussi bien précipiter, dès à présent, la fuite d'électeurs de droite au profit du FN, et faciliter des transferts plus massifs et moins temporaires de même sens si la droite venait à perdre le pouvoir en 2012.

Réduire la distance, c'est prendre le risque d'ouvrir des voies de passage. Cela peut favoriser la victoire mais, tout autant, amplifier la défaite. D'autant plus que, simultanément, le centre tirera un profit certain d'une défaite de l'UMP en 2012, reprenant une part, voire la totalité des élus, des militants et des électeurs, qui, en 2002, avaient quitté l'UDF pour fonder l'UMP.

Renaissance d'un parti centriste plus fort qu'aujourd'hui, récupérant une partie des forces passées à l'UMP en 2002, et nouvelle poussée de l'extrême droite scelleraient ainsi le sort de l'UMP dans le cadre d'une recomposition ne lui permettant plus de concevoir son avenir autrement que comme une force parmi d'autres dans une coalition à laquelle le FN finirait par prendre une part active, voire déterminante. Voilà pourquoi la défaite de la droite en 2012, si elle advient, risque d'être à nulle autre pareille.  

 

Des réponses raisonnables sont adressées au président de la République :

 

La déchéance de nationalité est «contraire à l'esprit républicain» (Libération, 2 août)

 

Le président, l'escalade et l'amalgame (Edito Le Monde, 2 août)

Déchéance de la nationalité française. Les mots sont lourds, très lourds de sens. Ce sont pourtant bien ceux que le président de la République a employés, vendredi 30 juillet à Grenoble.

L'historien et spécialiste des questions d'immigration Patrick Weil revient sur les mesures de déchéance de nationalité envisagées par Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux.

(…) Pour Patrick Weil, "Nicolas Sarkozy fait perdre à la droite républicaine ses valeurs". "Il n'est pas besoin de ce point de vue de se référer à Vichy, poursuit-il. De 1977 à 1980, Valéry Giscard d'Estaing avait voulu renvoyer la majorité des immigrés maghrébins en situation régulière. Il s'était heurté aux gaullistes et aux chrétiens démocrates de sa majorité qui ont osé l'affronter."

 Sarkozy sur la déchéance de nationalité : inconstitutionnel (Pierre Haski, Rue89, 2 août)

 

Condamnée à être retoquée par les Sages, sa proposition de déchoir certains délinquants de la nationalité française est politique.

 (…) Enoncer un projet de réforme en sachant d'avance qu'elle n'est pas constitutionnelle et ne passerait pas l'examen par les « Sages » du Conseil constitutionnel, ça s'appelle faire de la politique. Ce qui compte, c'est l'annonce, le moment T où celle-ci est faite, pas le processus législatif et juridique qui suit, et qui, s'il a effectivement lieu, aboutira dans plusieurs mois au minimum à un « retoquage » constitutionnel (…).

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